Piano en liberté
« L’art musical est né libre, écrivait Busoni, et la liberté est sa vocation. » La musique n’existe que par la singularité du regard que les interprètes posent sur le texte musical ; depuis l’origine, Piano aux Jacobins aime à confronter générations, écoles et – surtout – tempéraments.
Confiée à la jeune Yumeka Nakagawa, la soirée inaugurale du 43e Festival réaffirme d’emblée l’ouverture à la nouvelle génération qui anime Piano aux Jacobins et lui a permis de contribuer à l’envol de nombreux talents. Outre celui du 1er Prix du Concours Clara Haskil 2021, les noms de Salome Jordania, Nathalia Milstein, Aline Piboule ou Marie Vermeulin (dans un programme en partenariat avec le Palazzetto Bru Zane) attestent de cette curiosité.
Confrontation de tempéraments affirmés ? Elle ne manquera pas de se produire avec la venue de personnalités aussi marquées que Finghin Collins, Josu de Solaun, Marc-André Hamelin, Stephen Hough, Nelson Goerner et l’enfant de Toulouse, Bertrand Chamayou, pour un récital exceptionnel à la Halle aux Grains.
Art de la transmission, le piano est aussi célébré cette année grâce à la présence de deux aînés prestigieux, grands amis du Festival : Joaquín Achúcarro et Christian Zacharias.
Enfin, le jazz occupe comme toujours un place de choix avec la venue de Paul Lay et Baptiste Trotignon, deux artistes largement reconnus désormais, mais que Piano aux Jacobins a contribué à faire connaître à leurs débuts.